La pause n’est plus une option

~ Il y a quelques jours je me suis blessée en pratiquant.

C’était la première fois, sur le tapis, mais aussi en-dehors, je n’avais alors jamais vécu de fracture, entorse ni même de foulure dans ma vie.

Pour être exacte, je pense que je traînais une tendinite depuis un mois, mais je minimisais.

Pourquoi ?
Parce que dans mon système de croyance, il faut aller de l’avant. Toujours.

Alors, malgré la douleur, qui était supportable, j’ai continué à pratiquer et à donner mes cours.

Sauf qu’il y a eu la posture de trop #camatkarasana : la créature sauvage, un backbend, en appui sur une main et un pied et demi 😅 le ventre engagé le cœur grand ouvert et là j’ai senti une tension vive dans le poignet. J’étais en cours, j’ai continué… Jusqu’à l’œdème.

● Pourtant, je le sais : ” Si cela fait mal à chaud, vaut mieux s’arrêter, car ce sera pire à froid !“.

Je vis un réel inconfort, non seulement parce que ma pratique change, elle ralentit, elle s’en trouve limitée, mais aussi parce que je culpabilise encore de ne pas avoir écouté les douleurs de départ.

J’ai une entorse avec un épanchement, la glace atténue la douleur, et vous savez quoi ? Je suis tentée de brûler les étapes.

Réellement.

Lorsque je n’ai plus mal, je n’ai qu’une envie : retirer l’attelle et tenter un #chienteteenbas.

● Nous sommes parfois tellement pris par ce qui nous déplaît, par l’envie de retrouver un état de contrôle, de maîtrise, de connaissance qu’on en oublie qu’il y a tout un processus avant de retrouver cet état.

𝙰𝚌𝚌𝚎𝚙𝚝𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗, p𝚊𝚝𝚒𝚎𝚗𝚌𝚎, 𝚕𝚎𝚗𝚝𝚎𝚞𝚛, 𝚙𝚊𝚞𝚜𝚎, 𝚛𝚎́𝚙𝚊𝚛𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗, 𝚒𝚗𝚝𝚎́𝚐𝚛𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗, 𝚛𝚎𝚗𝚘𝚞𝚟𝚎𝚊𝚞.

Je vous partage cela, car je crois qu’on a tous besoin à un moment ou à un autre d’un rappel, d’une invitation à s’écouter davantage, de ralentir si cela est juste pour nous et surtout de faire confiance à notre corps.
Cette immense machine qui nous permet de vivre de nombreuses expériences chaque jour, mais aussi de ralentir quand il le faut ❣️